Après une bonne nuit à Québec, nous progressons vers le Nord. Nous comptions faire le chemin d’une traite jusqu’à Tadoussac mais sur conseil de notre hôte Montréalais nous faisons une halte à Saint-Siméon, petite bourgade en bord de mer moins fréquentée par les touristes et offrant de jolis sentiers de randonnée.
Le temps change peu à peu, il fait plus frais puis la pluie prend le relais.
A l’arrivée dans le village, nous nous enfonçons dans les bois qui mènent jusqu’au parking de la baie des Rochers. Après les quelques premiers jours passés en ville, c’est une véritable immersion dans la nature canadienne. Nous ralentissons fortement pour admirer l’immense forêt qui nous entoure. Les couleurs sont impressionnantes, du jaune vif au rouge flamboyant, l’automne est bien là.
Nous avions remarqué une balade facile d’une heure et demie et d’1,95 km, de quoi se mettre en jambe doucement pour une première randonnée. Nous voilà parties à l’assaut du sentier de la Anse de sable. En chemin nous remarquons un panneau nous indiquant le nom du premier habitant de ce coin de la côte rocheuse. La chance est avec nous, la pluie s’arrête au départ de notre balade.
Le parcours est beau mais surtout composé de montées impressionnantes sur des rochers mouillés par la pluie, d’escaliers en bois fatigué qui nous font quelques frayeurs, de rambardes composées de morceaux d’arbre montées et clouées récemment dégoulinent encore de sève, de racines reprenant leurs droits sur le chemin…
Les efforts en valaient la peine, un belvédère à mi-chemin nous offre une vue d’ensemble sur la baie. La fin de la marche quant à elle débouche sur la plage après les rochers, là où débute l’océan. Le vent est glacial, nous ne restons que quelques minutes.
Sur le retour, nous apercevons un écureuil en balade lui aussi. Quelques bruits en forêts nous interpellent, dont un oiseau moqueur que nous n’avons pas encore identifié… Le temps passe, les kilomètres aussi, les jambes fatiguent et nous commençons à nous poser des questions sur la durée et la distance du parcours.
Finalement, nous aurons parcouru 9 km contre les 1,95 annoncés. Nous retiendrons la leçon pour la suite, les distances canadiennes ne sont pas les mêmes qu’en France…
Après une traversée en ferry pour rejoindre Tadoussac en soirée, nous méritons bien notre verre de Caribou (alcool local) et une poutine (variante fait maison) pour nous restaurer.